Elle est nulle !

Publié le par PL

Elle est nulle ! Son programme est nul : il a déjà été amendé à plusieurs reprises et ce n’est sans doute pas terminé ; il coûterait au bas mot le double de ce qui a été annoncé et certains points sont, d’après ses adversaires, totalement irréalistes. Elle est d’une arrogance folle ; elle est dirigiste, imbue d’elle-même, certaine de détenir la vérité. Elle a commis bien des bourdes, fait des déclarations contradictoires avec un aplomb déconcertant, perpétré des erreurs dignes d’un débutant dans ses citations et déclaré son soutient à des personnages peu fréquentables. Elle promet un avenir meilleur aux travailleurs qui voteront pour elle ; mais ceux-là peuvent être certains qu’ils seront les premiers à souffrir lorsqu’elle appliquera son programme.

Elle a de vrais convictions mais elle préfère les cacher, les atténuer, les lisser pour plaire au plus grand nombre en s’abritant derrière le paravent des soi-disant attentes populaires. Un petit signe à gauche pour rassurer la plèbe, un autre à droite afin de ne pas effrayer les « forces vives de la nation » et un grand clin d’œil vers son camp pour lui rappeler que non, elle n’a pas viré de bord.

Elle a été ministre, à plusieurs reprises, mais quels sont ses vrais bilans ? N’ont-ils pas montré chaque fois qu’au-delà de la seule recherche d’une image flatteuse elle a réalisé bien peu de choses ? L’image, parlons-en : sa quête ridicule d’une stature de personnage international, sa mise en scène grotesque de photographies montrant qu’elle est à la hauteur de ses interlocuteurs peuvent-elles provoquer autre chose que la moquerie et la méfiance ? Et la façon caricaturale avec laquelle elle a transformé son phrasé pour se donner une image – image encore – de sérénité mêlée de force ? Qui croit-elle duper ?

Une telle incompétence prouvée par les faits, une telle duperie visible par tous, tous les jours, devrait normalement conduire à ce qu’elle ne figure même pas au second tour ; et François Bayrou, homme de droite rappelons-le et même de la droite catholique, mais autrement intègre et humaniste, mériterait de prendre la place de cette majesté d’un autre temps. 

Pourtant,  aujourd’hui, elle est toujours bien devant lui pour la qualification au second tour et, même si les sondages sont ce qu’ils sont, un duel François Bayrou-Ségolène Royal semble relever davantage de l’hypothèse d’école que du plausible, et l’élimination de cette icône du MEDEF, de cette vedette du libéralisme aujourd’hui en tête de tous les sondages en dépit de ses insuffisances si peu relevées par les médias, demeure une utopie*.

* Rappelons qu’en 1995, Edouard Balladur, crédité de 55% des voix au second tour a été éliminé au premier !

Note pour les lecteurs trop rapides : relisez bien le dernier paragraphe !

Publié dans leplec

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