De la gestion des talents

Publié le par PL

Dire qu’il aura fallu attendre toutes ces années pour qu’enfin on se décide à mettre en oeuvre de réelles mesures de gestion de l’immigration. Espérons qu’Il ne s’arrêtera pas en si bon chemin et qu’Il aura réellement le courage d’aller au bout de sa logique !
L’examen d’entrée de maîtrise de la langue française est indéniablement un élément indispensable, c’est tout d’abord pour le bien de l’immigré qui aura ainsi moins de difficultés au quotidien, et puis c’est une preuve de sa volonté d’intégration. Bon, d’accord, nombre de nos grands-parents ne parlaient pas le français quand ils sont arrivés, mais c’était une autre époque, et puis eux, même s’ils étaient parfois qualifiés de voleurs, de fainéants ou d’alcooliques en fonction de leur provenance, ils étaient blancs et catholiques, ce n’est pas pareil. Et l’ADN, quand même ! Pourquoi refuser à celui qui veut prouver que c’est bien son fils qu’il veut faire venir en France la possibilité de le faire avec des moyens modernes ? Arrêtons de nous arc-bouter sur des valeurs d’un autre temps !
Savoir lire et parler le français, c’est bien ; avoir le bon ADN, c’est bien ; aimer la France – et pas seulement pour ses généreuses allocations – c’est très bien ; mais ce n’est tout de même pas suffisant. Il faudrait quand même voir à apporter quelque chose ; un petit talent ; de footballeur par exemple, de chanteur, ou alors de médecin – on va bientôt en manquer.
On le voit bien, ces mesures, elles sont indispensables, elles sont inéluctables (de nombreux pays d’Europe le font déjà… mais pourquoi sommes-nous toujours les derniers à agir ?) ; mais elles ne sont qu’une étape. En effet, si elles résolvent bien la problématique de l’entrée de nouveaux talents, comment gérer la sortie des… comment les nommer sans les fâcher tous ces incompétents, ces fainéants ? Créons un néologisme euphémique et appelons les des « atalentueux ». Donc, comment gérer la sortie des atalentueux ? Je ne parle pas là des gens installés chez nous illégalement et qu’Il a commencé – avec un peu de mal à cause de ces préfets qui renâclent – à traiter. Non, je parle des autres, des soi-disant Français ou assimilés qui sont à ranger dans la colonne des « sans », sans talent, sans argent, sans logement, sans travail.
Pourtant, la solution est simple et ne nécessitera que de petits remaniements des lois existantes ; éventuellement il faudra retoucher deux bricoles à la Constitution mais avec Sa majorité à l’Assemblée et au Sénat cela ne devrait guère poser de problème. Et puis, d’ici là, il y aura bien un pays, quelque part, qui aura mis ces mesures en place avant nous, alors…
Le critère de base, c’est la connaissance de notre belle langue, de ses arcanes piégeux et de ses chausse-trappes variées. Car comment peut-on se dire Français si l’on ne maîtrise pas parfaitement l’accord du participe passé des verbes accidentellement pronominaux ? J’entends déjà les cris de pygargue vulgaire de ceux qui m’ont fait remarquer quelques fautes égarées dans les lignes de ce blog… Que celui qui n’a jamais fauté me jette la première pierre, comme dirait Ségolène.
Une bonne dictée à quatre points par faute, comme dans le temps, permettrait déjà de séparer le bon grain de l’ivraie. Mais cela risquerait bien vite de devenir insuffisant. On les connaît, les atalentueux, ils ont malgré tout des ressources, et certains pourraient arriver à passer à travers les mailles du filet. Il faudra donc étendre les tests ADN et prouver sa filiation avec au moins un de ses grands-parents né en France (enfin dans un premier temps ; il sera toujours possible d’étendre la mesure à deux, trois ou quatre ultérieurement). Et enfin, l’essentiel, le talent, ou l’argent c’est un peu pareil, car qui a l’un possède automatiquement l’autre, c’est bien connu ; le talent, dont il devra apporter la preuve et montrer qu’il est susceptible de participer, de façon significative et durable au développement économique ou au rayonnement, intellectuel, scientifique, culturel, ou sportif de la France.
Evidemment, comme il ne faut pas être trop rigide, des dérogations seront prévues. Un footballeur, par exemple, verra le test de la dictée pondéré par le nombre de buts marqués lors de la dernière saison. Un chanteur belge pourra être toléré chez nous, même s’il ne paie pas ses impôts, sur décision de nos – pardon, notre – dirigeant. Les descendants de Hongrois, pourvu qu’ils soient nobles, qu’ils paient l’ISF et qu’ils soient plébiscités par la population, pourront rester…

Je ne suis pas sûr de satisfaire à tous les critères pour rester ici, mais en attendant je Lui lègue ce slogan pour 2012 : « La France, enrichissez-la ou quittez-la ! »

Publié dans leplec

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