C’est le plus grand des voleurs…

Publié le par PL

« C’est le plus grand des voleurs »… à l’origine c’est la chanson du générique d’une série culte d’il y a bien longtemps. « Oui mais c’est un gentleman… » chantait Jacques Dutronc d’un ton merveilleusement désinvolte. C’était le générique de la série « Arsène Lupin », gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc élégamment joué par Georges Descrières (sociétaire de la Comédie Française, insistait le générique).

« C’est le plus grand des voleurs »… c’est actuellement une pub, de celles ânonnées par le service public de la radiodiffusion le matin au réveil, entre les infos trafic et le journal, enfin quelque part par là. Le genre de pub envoyée au moins deux fois par heure, au cas où vous louperiez l’un des messages à cause de la douche ou du bruit de la cafetière.

Ca pourrait être juste agaçant, et pourtant, c’est quand même assez drôle. Pas la pub, non. Non, ce qui est amusant c’est que c’est une publicité pour une banque. Evidemment, je pousse un peu : il s’agit d’une incitation à vous doter d’un système de télésurveillance proposé par une banque.

Mais quand même :

« Il s'empar' de vos valeurs
Sans vous menacer d'une arm'… », disait la chanson…

Loin de moi l’idée d’associer voleur et banquier (laissons cette banque le faire seule…), mais à l’heure des frais bancaires exorbitants, de la crise mondiale causée par ces institutions au fonctionnement pas toujours très transparent, de l’étranglement incontrôlé de la Grèce, peut-être que l’on peut se demander s’il n’y aurait pas derrière cette publicité une très évidente interprétation psychanalytique et si elle ne serait pas, tout simplement, l’incarnation même du retour du refoulé.

Et dans le cas contraire ? Eh bien c’est pire, car si l’association banque-voleur est consciente,  le message subliminal est : « disons leur la vérité, ils ne s’en apercevront même pas ! ».

« C’est le plus grand des voleurs »
« 
Oui mais ce n’est pas un gentleman… »…

Publié dans leplec

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