Quatre ans encore ! Quatre ans, seulement ?

Publié le par PL

Rions un peu en attendant la famine[1]. Les Français, ces pauvres cons[2], ont toujours eu beaucoup de mal à comprendre leurs dirigeants. C’est encore le cas avec notre président actuel : ils sont déjà une majorité à douter de la pertinence de celui qu’ils ont élu il y a tout juste un an. Certes, l’idiosyncrasie somme toute assez particulière de Notre Guide l’a amené à quelques menues maladresses vestimentaires et comportementales. Sa sensibilité exacerbée, soumise à rude épreuve par une épouse qui n’a pas su apprécier sa chance, l’a conduit à des errements bien compréhensibles. Sa redécouverte de l’amour dans les yeux hypnotiques d’une belle italienne l’a quelque peu désorienté ; qui ne le serait ? Mais tout de même, le fond est respecté !  Pourquoi en être étonné et insatisfait ? Bien sûr, il est regrettable qu’il ne soit pas encore allé assez loin dans la libération des forces vives de la nation, bridées par un impôt insupportable. Il faudrait encore un effort en faveur des plus méritants et diminuer cette pression fiscale qui les oppresse. Mais, globalement, il a commencé à faire ce que souhaitaient ses électeurs.

Ils voulaient moins de fainéants de fonctionnaires ? C’est en cours ; heureusement, ils se rendront bientôt compte de l’effort accompli d’eux-même, à l’hôpital ou dans l’école de leurs enfants.
Parmi eux, le travailleur sous-payé voulait que les chômeurs soient moins bien traités, ce sera bientôt le cas, ces derniers devront accepter un travail moins rémunéré et loin de chez eux ou renoncer à leurs coûteuses allocations.
Nombreux étaient ceux qui désiraient moins d’étrangers gavés de subsides gouvernementaux ? Ils sont exaucés ; ils le percevront mieux quand on leur offrira comme troisième et dernière proposition d’emploi de monter, pour une poignée d’Euros, les murs délaissés par quelque expulsé.

Quant au pouvoir d’achat, on ne peut tout de même pas Lui reprocher la hausse du pétrole et des matières premières ! Et si les pauvres étaient moins fainéants, ils feraient davantage d’heures supplémentaires ! Le vrai problème, c’est que ces gens sont jaloux. Jaloux de ses belles lunettes, de ses beaux costumes et de ses belles montres. Jaloux de ses femmes. Jaloux de son argent, de ses voyages. Jaloux… et médiocres, aussi, car ils ne cherchent pas à s’en sortir par eux-même, à monter leur entreprise, à « créer de la valeur »…

 

Redevenons un peu sérieux en dégustant le collier de nouilles que le petit à offert à sa mère lors de la dernière fête du même nom, il y a un peu moins d’un an.

Les quelques électeurs du mari de la chanteuse que j’ai croisés récemment, de ceux qui n’ont pas vu la couleur du moindre centime du paquet fiscal et qui, bien au contraire, vont devoir faire face à la franchise médicale ou à la baisse des allocations familiales, ne m’ont guère montré leur enthousiasme. Pas toujours pour les mêmes raisons. Les plus âgés sont les plus outrés par la frime, l’inconstance et l’inconséquence du président de la rupture. Les autres n’y trouvent pas tout à fait leur compte. Mais aucun, aucun de cet échantillon absolument non représentatif, n’a évoqué le moindre regret : « j’aurais du voter Ségolène… », « si j’avais su j’aurai voté Bayrou… ». Et je suis loin de penser qu’ils seront prêts à voter pour un autre que Lui dans quatre ans…



[1] Un petit clin d’œil à Desproges !

[2] J’emprunte ici à Nicolas Sarkozy sa plus célèbre réplique.

Publié dans leplec

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