Dieu a-t-il fait une co(q)uille ?

Publié le par PL

Dieu, l’unique, l’éternel, l’universel, l’immortel, l’intemporel, l’infaillible, l’inébranlable a commis une bévue. Une bourde, une coquille, un impair, une bavure, une gaffe, une maladresse, une impéritie. Bref, une couille. En effet, quand Benoît parle, c’est dieu qui dicte ses mots. C’est ainsi chez sa sainteté : il n’a pas d’opinion, il n’est que le répéteur de Dieu, un simple dispositif de télécommunication, un amplificateur à très haute fidélité. Donc, quand monsieur Seize a annoncé la levée de l’excommunication d’un intégriste aux idées nauséabondes, restaurant la voie vers une Eglise qui considère que les juifs ont tué le fils de Dieu (le juif Jésus pour ceux qui n’ont pas suivi, qui est, par ailleurs, à la fois le fils, Dieu lui-même, consubstantiel au second et en conséquence non réellement engendré par lui sinon… bref c’est vrai que c’est un peu compliqué comme CV, et encore là, on n’a rien dit sur sa mère…), c’est Dieu qui causait à l’autre bout du tuyau.

Comment Dieu, l’unique, l’éternel, etc. a-t-il pu se compromettre à ce point ? Soit l’oncle Ben a menti, il a pris sur lui et il a un peu outrepassé les instructions de son supérieur hiérarchique – on dit N+1 dans les entreprises chics ; soit Dieu s’est trompé. Il faut dire qu’il était bien surchargé ces temps-ci, Dieu, avec toute la pagaille en son nom – enfin en ses autres pseudos – du côté de Gaza. Il était proche du burn-out, comme on dit dans les entreprises chics ; ce ne serait de ce fait pas étonnant qu’il ait signé son texte sans bien le relire.

Ou alors, dernière hypothèse : c’est volontaire. Il veut rétablir les équilibres quelque peu chancelants de son triptyque et redonner un petit coup de pouce à ce qui fut pendant longtemps sa filiale phare. C’est une technique de marketing : diversifier les marques afin de vendre plus ; Procter & Gamble fait ça très bien avec Ariel, Bonux, Dash, Daxon… Les catholiques, grignotés d’un côté par l’islam et de l’autre par les évangélistes (des protestants, eux n’ont pas besoin de passer par un répéteur, chacun dispose de sa ligne directe), les catholiques donc, avaient vraisemblablement besoin d’un rééquilibrage en leur faveur.

Quoiqu’il en soit, la preuve est faite de l’efficacité de la technique outrancière utilisée ici par Dieu – qui sait aussi être outrancier quand il en a envie : on parle beaucoup plus des catholiques dans les médias quand transpirent les messages de haines, que lorsqu’ils se cantonnent aux déclarations d’amour.

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